Bilans Humeurs PVT

Bilan après 6 mois de PVT à Montréal

WOW je tiens à dire que je n’en reviens pas d’être déjà à 6 mois de PVT ! Avec les visites de ma famille et mes amis depuis Août, la saison de football, autant dire que tout est passé à une vitesse folle. Mais oui, le 3 Novembre 2017 marque la moitié d’une année à Montréal, et un quart du visa au total.

Papiers

Rien de nouveau depuis l’arrivée. Je suis actuellement entrain de voir si je peux bénéficier de l’assurance maladie de mon travail, même si je suis en PVT et que je n’ai pas le droit à la RAMQ. Il pourrait y avoir des solutions, notamment après 6 mois d’emploi à temps plein… Affaire à suivre mais je ne suis pas très convaincue !

En revanche, j’ai souscris à une assurance habitation pour protéger mon logement. Surtout des vols car la locataire précédente s’était faite cambrioler (en oubliant de retirer ses clefs de la serrure…). Puis les dégâts des eaux aussi, poisseuse que je suis. L’assurance inclut aussi une responsabilité civile, si je provoque un accident chez quelqu’un. Je suis chez Desjardins et je paye 19$ par mois. Tu peux faire une estimation sur ce lien. N’hésite pas à discuter avec ton propriétaire pour savoir si il ou elle n’est pas déjà assuré(e).

Logement

En parlant d’assurance habitation, je suis toujours dans mon 2 pièces du Plateau, petit mais cosy. « Mon terrier » comme certains aiment à le nommer. Je me suis tâtée à déménager mais au final, je préfère y passer l’hiver et chercher au printemps. Ça me permet d’économiser car je me rends compte que j’ai vraiment fait une bonne affaire !

Emploi

Attention pavé !

La vie professionnelle c’était clairement ma première motivation d’expatriation. Du coup, c’est aujourd’hui le point le plus important de ma nouvelle vie. J’ai validé ma période d’essai de trois mois et je suis maintenant en contrat permanent. Beaucoup me demandent si ça correspond à un CDI. Honnêtement, je me pose même pas la question, j’ai appris à ne plus mettre d’étiquette sur mon emploi. Les mythes de « tu peux être viré(e) du jour au lendemain » ne me tracassent plus. J’ai vu pas mal de turn-over dans le bureau, les gens partent souvent en bon terme. Les préavis sont respectés et je ne pense pas qu’on te mette à la porte comme ça.

Je suis toujours aussi contente de ce que je fais, si tu as lu le bilan précédent, tu sais que j’ai réussi à me ré-orienter dans le web. J’en apprends un peu plus tous les jours et j’ai pas mal de projets pour 2018. La saison de football se termine ce soir et c’est vrai que mes premiers mois ont été intenses. Pas mal de personnes de mon entourage étaient choquées de voir et entendre que je bossais parfois 52h par semaine et plus. Une journée au bureau et un match le soir, oui c’est 16h de travail. Oui t’es fatiguée quand tu finis à 2h du mat et que tu dois revenir à 9h le lendemain. Oui tu bosses des semaines de 6 jours car les matchs sont le week-end et qu’il faut aller au stade. Oui les matchs sont pendant les weekends fériés. Mais honnêtement, je n’ai jamais vécu tout ça comme une contrainte et pourtant je ne suis pas du tout passionnée de sport !  Je me pose même la question de comment je vais patienter pendant la saison morte.

Un point sur lequel je vois une vraie différence, ce sont les formations. Je passe le discours sur le compte personnel de formation (grosse blague et galère administrative française). Ou demander à ton employeur, si il peut te payer ou t’inscrire à des cours. Ici, dès mon arrivée, j’ai fait savoir que je souhaitais me former si l’occasion se présentait surtout dans un secteur où tout bouge vite. En 4 Mois, j’ai fait deux journées complètes de formation.

Les relations avec mes supérieurs sont bien plus saines, ils connaissent mon prénom déjà. J’ai la sentiment d’être utile à l’entreprise. Il y a un véritable suivi hebdomadaire et mensuel avec mon responsable. Ce qui permet clairement de garder le cap sur mes objectifs et de rester motivée dans mes tâches. On échange beaucoup plus, je n’ai pas honte de faire des propositions. Malgré la difficulté liée aux résultats sportifs de l’équipe, on a pas plus de pression, on se sent pas menacés, c’est franchement étonnant et agréable. Puis, il y a les 5 à 7, les dîners organisés, les soirées à thèmes, les sorties corporate, etc. Au début ça me paraissait inconcevable de participer à des activités avec des collègues. T’as déjà eu envie toi en France de dîner avec ton boss ou d’aller boire un verre avec ton voisin d’open-space ? Pas le mignon là, non le relou !

Je ne dis pas que j’ai le job de rêve. Peut-être certains trouveraient mon emploi trop prenant car c’est vrai qu’il faut être extrêmement disponible pendant la saison. J’ai eu des gros coups de stress. Je me suis parfois dis que ça allait trop loin et que j’étais fatiguée. Mais le lendemain, c’était oublié. J’ai toujours travaillé sans compter mes heures, pour le moment c’est comme ça que je m’épanouie. Peut-être d’autres vivent une vie professionnelle similaire en France et pensent que l’expatriation n’est pas nécessaire.

Vie Quotidienne

J’aime pas répéter les même choses mais Montréal c’est vraiment une ville sécuritaire. En France, je me suis faite plusieurs fois agressée et volée. La dernière date d’un an, le soir d’Halloween 2016. Je n’étais vraiment plus tranquille dans les transports et dans la rue. C’est cliché mais c’est une réalité de banlieue que j’ai vécu et qui faisait partie de mon quotidien. Aujourd’hui, je revis et je rentre à n’importe quelle heure en métro, à pied, en vélo. Avec mon téléphone ou même mon Ipad dans la main et je ne me sens pas en « danger ». Je pourrais plus faire marche arrière et retrouver cette angoisse.

Mon niveau de vie a bien augmenté. Les mauvaises langues diront que mon salaire calculé en euros est pas loin de ce que je gagnais en France. Oui c’est vrai, mais mon quotidien est incroyablement différent ! Je mange tous les midi dehors, je ne me fais aucun lunch et je continue de sortir le soir. J’économisais des mois pour acheter des biens matériels que je m’offre aujourd’hui plus facilement. Je fais des sessions shopping sans compter combien ça va me coûter. Je suis partie 4 jours à New York avec ma paye des deux semaines. J’étais partie plusieurs week-end dans la province cet été également. Et avec ça, je peux payer encore mon loyer et mes factures. Je vais pas mentir, je n’ai pas encore économisé pour le moment. Je dépense ce que je gagne, et je ne gagne pas des sommes folles !

Sociabilité

J’ai des amis québécois ! Si si ! Des amies surtout, mes collègues. Faut dire que t’as bien compris plus haut que je passe ma vie au travail. J’ai vraiment pas senti de distance du fait que je sois française. On se voit en dehors, on va même bientôt partir en week-end toutes ensemble. Je bosse avec une minorité de français, donc j’ai été de suite plongée dans le bain québécois et bien intégrée.

J’essaie d’éviter les rencontres de Pvtistes ou entre français. Je suis toujours aussi sauvage, je doute que ça change. En revanche, on se retrouve quand même souvent pour les rencontres Instagram. C’est ma seule exception et j’adore ça.

J’ai la chance d’avoir des amis qui m’ont rejoint en PVT et d’autres qui arrivent bientôt alors j’ai bon espoir que les mois à venir changent car je n’ai pas été au top de la vie sociale. C’est comme si, j’apportais mes copains de France ici. Merveilleux (comme cette poutine de La Banquise) !

Projets Futurs

Je vais être claire : je suis heureuse. Même si je n’ai pas encore vécu l’hiver, ni les grosses baisses de températures, j’ai aucune raison de rentrer. J’ai trouvé un équilibre ce qui était essentiel pour moi. La prochaine étape sera la demande de résidence dès que j’ai un an d’ancienneté aux Alouettes. Je ne fais pas de plans sur un long terme, mais je veux pouvoir rester sans galère si au bout des deux ans je suis toujours aussi bien.

On me demande souvent si je compte changer de province. Non. J’ai tout ce dont j’ai besoin et envie ici. Je parle assez anglais tous les jours pour ne pas avoir à bouger du coté anglophone. Je peux comprendre cependant ceux qui veulent tester et profiter des deux ans de PVT pour aller à l’Ouest, au Nord, à l’Est. Ce sont des projets que je me donne en voyage plutôt.

D’ailleurs, je vais me forcer à me consacrer un peu plus de temps et au blog aussi. Je reconnais m’être totalement investie professionnellement, par volonté d’intégration et de bien faire dès le début. Au fur et à mesure, je maitrise mieux l’environnement et j’avance plus efficacement. Une raison de revenir un peu ici, prendre plus de congé et explorer les alentours. Avoir la visite des amis et la famille m’a donné l’occasion de faire plus d’activités (de bruncher encore plus lol) et explorer le Québec. J’ai passé un week-end en chalet, je suis partie découvrir les baleines, et j’ai profité d’un parc national superbe à quelques km d’ici ! Le reste c’est tous les jours à découvrir sur mon Instagram.

Le seul point négatif, c’est de voir les copains arriver à leur fin de PVT et se préparer à devoir dire au revoir… Hein Julie ma Foodie Friend ! Mais pour le moment je préfère pas y penser : encore un mois.

Le mot de la fin

VIVEMENT LA NEIGE ! Voici ma plus grande hâte, de voir la ville recouverte d’un épais manteau blanc. Même si je n’ai aucune bottes, ni vêtements pour. Apparemment c’est pour la semaine prochaine. J’ai envie de faire du chien de traineau, de dormir dans un chalet avec un feu de cheminée, de manger de la soupe après une randonnée en raclette…. euh en raquette !

NON j’ai pas pris l’accent québécois, enfin je crois pas… J’ai pris les expressions par contre, je m’en rends compte j’suis comme pu capable de plus mettre des « tsé » et des « là » à chacune de mes phrases. Ça a pas d’allure !

VIVEMENT NOËL en France, pour manger du foie gras et de la baguette. Du fromage et du vin. Et du beurre aussi (Vous serez gentils de trouver une solution avant le 24 Décembre merci !). Et oui, j’ai la chance que le bureau soit fermé pendant les fêtes. Deux semaines de vacances en plus ! Je vous dis : Je l’aime mon travail ! Puis j’aime mes parents et mon frère aussi, et ça c’est fou mais je m’en rends compte tous les jours en étant ici. J’espère qu’ils sont fiers de moi car moi j’suis vraiment fière de ces 6 mois. 

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15 Comments

  • Reply Maïté 3 novembre 2017 at 14:14

    Un bilan sacrément positif !
    Je te souhaite que la suite se passe aussi bien que tes 6 premiers mois mais je n’en doute pas !

    • Reply Marine 5 novembre 2017 at 01:57

      Hello Maïté

      Merci pour ton commentaire. J’en reviens pas que ça fasse 14 mois pour toi déjà. Puis que de changement avec ton nouveau départ en Australie. Hâte de lire tout ça.

  • Reply JulienM 3 novembre 2017 at 15:30

    Bonjour Marine, je découvre votre blog et je viens de lire cet article qui me paraît très intéressant. Que faisiez-vous dans la vie en France ? Êtes vous partie avec une somme confortable ? J’ai également 27 ans et si je devais venir au Québec ce ne serait pas pour un PVT mais pour une formation professionnelle, afin d’acquérir une première expérience québécoise puis demander une résidence permanente. Pour le moment je n’y pense pas mais avec le climat social actuel en France ça laisse à réfléchir, d’autant plus que j’ai un cousin à Drummondville. Bonne journée.

    • Reply Marine 5 novembre 2017 at 02:30

      Salut Julien

      Merci pour ton message. Je t’invite à lire les articles sur mon départ et mes raisons. Je suis partie avec un peu d’argent de côté mais pas une somme astronomique un peu plus que les 2500$ demandés. J’ai la chance d’avoir rapidement trouvé un travail.

      Pourquoi ne veux-tu pas tenter un PVT ? Beaucoup trouve des jobs sans cette première expérience québécoise. Inscris toi, tu n’as rien à perdre ! Surtout si tu as un cousin sur place, avec le réseau tu pourrais obtenir un job. Après un an d’emploi qualifié tu pourrais demander la résidence.

  • Reply Fay 5 novembre 2017 at 19:37

    Bonjour Marine,

    Trop sympa ce bilan ! Tu a l’air de souffler et profiter après avoir passé brillamment toutes les étapes d’intégrations 🙂
    On se croisera surement à un prochain photowalk d’Elodie, Charlotte Faraday m’en a fait la promo 😉
    Bonne soirée !

    • Reply Marine 18 novembre 2017 at 04:16

      Salut Fanny !

      Merci de ta lecture. Effectivement, on peut dire que je suis arrivée à un point plutôt sympa de l’expatriation. Je profite de ma nouvelle vie, j’ai pris mes aises et mes repères.
      Le prochain est demain en passant, je ne sais pas si tu y vas mais au cas où, à demain !

  • Reply maigre 6 novembre 2017 at 05:13

    Toujours un réel plaisir à te lire, Arrivée il y a 2 Mois pour ma part 🙂 hâte aussi que la neige arrive !!!! Bonne continuation à toi 😉

    • Reply Marine 8 novembre 2017 at 06:08

      Hey merci à toi d’avoir pris le temps de lire l’article et commenter !

  • Reply Melissa Faivre Jacquart 19 novembre 2017 at 05:17

    J’arrive à Montréal le 5 Décembre et ça m’a beaucoup aidée de lire ton blog ! Je viens pour mes études mais j’espère pouvoir rester après…
    J’adore ton style d’écriture, continue 🙂

    Melissa

    • Reply Marine 19 novembre 2017 at 08:18

      Hey salut Melissa !

      Merci beaucoup de ton message ça me fait chaud au coeur. Bon courage dans ta nouvelle vie tu arrives dans la période la plus excitante.

      À bientôt

  • Reply marie 6 février 2018 at 23:35

    hey,
    J’ai fais un tour sur tes articles bilan, en tout cas merci, ça m’a aidé et appris des choses!
    continue de nous faire partager toutes tes aventures, bisous de Québec 😉

    • Reply Marine 8 février 2018 at 01:23

      Merci Marie pour ton message, ta lecture et ta gentillesse 🙂

  • Reply Bilan après un an de PVT à Montréal | Off to Montréal 3 mai 2018 at 06:24

    […] pas, … Bon je te passe les détails que tu peux retrouver sur le bilan des deux mois et celui des six mois. Faisons le tour de ces nombreuses semaines […]

  • Reply Elo 26 novembre 2018 at 05:24

    OUahh tu as l’air sacrément épanouie quand même. C’est clair que le rapport employée/employeur a l’air différent. C’est que ça me donne de plus en plus envie à te lire, mais le plus difficile c’est se lancer

    • Reply Marine 28 novembre 2018 at 00:39

      Quand on sait : on sait ! Je n’avais aucun mal à me lancer car j’étais sûre à 100% de vouloir changer de vie et quitter ce qui me rendait malheureuse en France. On peut aussi tenter pour quelque temps, rien n’empêche de faire marche arrière. C’est une belle opportunité qu’il faut saisir.

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